Marseille a toujours été une ville à part dans l'hexagone. Elle a su cultiver, au fil du temps, un état d'esprit singulier, qui peut plaire autant que déplaire. A la fois provocante, rebelle, solidaire, libre, métissé, créative, unique, violente...cette ville a du caractère et ne peut pas laisser indifférent.
Pas étonnant dans ce contexte que le street art y ait trouvé un terrain fertile pour s'y développer.
Comme dans d'autres communes, la mairie a longtemps combattu, dès les années 80, cette forme d'expression jugée envahissante et dégradante. Puis, les mentalités et les techniques évoluant, le street art s'est installé en ville petit à petit. Les gens ont commencé à s'habituer à ce qui était perçu au départ comme une agression visuelle. Désormais, des associations, avec l'aval de la municipalité, organisent de nombreux évènements et performances autour du street art.
La friche la Belle de Mai en est un bon exemple. Cette ancienne manufacture des tabacs de Marseille a été réhabilitée en centre culturel (expo, concerts, théâtre), skate-park, jardin partagé...
Un festival annuel dédié au street art a lieu dans le quartier du cours Julien. Ce dernier offre donc un point de départ incontournable à tout amateur d'art urbain. C'est un foisonnement créatif, un chaos artistique. Le quartier du Panier reservera aussi de belle surprises aux promeneurs curieux.
Comme à l'entrée du tunnel du Boulevard National, avec cet hommage en mosaïque à l'artiste chilien Jorge Selaron disparu tragiquement en 2013.
Beaucoup de commerçants jouent également le jeu, en demandant aux artistes de décorer leurs tristes rideaux métalliques.
Pour vous convaincre, s'il en était besoin, du dynamisme marseillais dans ce domaine, voici notre sélection photo. Bonne visite !
