La retouche photo de portraits sur les affiches électorales

La retouche photo de portraits sur les affiches électorales

😧 Ces candidates se sont métamorphosées en l'espace d'un an (entre deux élections).

 

Pourtant ce sont bien les mêmes personnes, dont les portraits ont été profondément retouchés. Cela parait incroyable ? L'histoire est pourtant bien authentique...

🥸 Comme en marketing, la retouche numérique est devenue une norme en matière d’affiche électorale. Encore faut-il ne pas aller trop loin...
Enlever une mèche sur Photoshop peut s'apparenter à un passage chez le coiffeur, supprimer quelques rides peut correspondre à du maquillage. Mais où se situe la limite à ne pas dépasser ?

Certaines pratiques interrogent les candidats et les concepteurs de ces affiches sur le sérieux qu'ils se font de l'élection et du rapport au citoyen. Car inspirer la confiance est l'enjeu essentiel d'une affiche électorale.

🪪 Dans ces cas extrêmes c'est l'identité même des candidats qui est touchée :

  • A partir du moment où on se demande s'il s'agit de la même personne sur les 2 affiches, alors la cohérence du message (et la confiance) est détruite.
  • On peut aussi se dire que si la candidate peut prendre la figure de quelqu'un d'autre pour nous représenter, on ne peut pas lui faire confiance pour nous représenter.

🚨 La morale de l'histoire est que la supercherie n'a pas permis à ces trois candidates d'être élues. Le dessous des images (lien en commentaire @Arte) revient sur l'image des femmes politiques : Simone Veil, Arlette Laguiller, Marine Le Pen, Ségolène Royal...

👩‍🦰 Depuis longtemps, il y a une réelle difficulté pour les femmes politiques de sortir d'un de ces 3 stéréotypes :

  • la madone : utilise l'aspect attractif de son corps/visage, pour séduire.
  • la bonne élève : cherche l'image parfaite, la perfection dans les détails.
  • la masculine : reprend des codes typiquement masculins pour se donner de la légitimité, visage carré, cadrage aux épaules.

Aujourd'hui, en matière de représentation par l'image, deux tendances semblent s'opposer :

  • Certain(e)s utilisent des photos plus naturelles, pour montrer leur opposition aux retouches numériques.
  • D'autres, à l'inverse, vont aller encore plus loin dans la retouche numérique pour produire des sortes d'avatars.

L’enjeu est de taille car 37% des français éprouve ressentir d'abord de la méfiance vis à vis de la politique.

 

 

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